La fierté d'une ville a ses limites

Parfois, je me dis que j’aurais aimé avoir la chance, ou j’aurais aimé prendre le temps de voyager un peu plus.  Et je ne parle pas de m’écraser sur une plage à Punta Cana avec une petite cerveza à la main, malgré que ce soit très agréable sur le moral.  Je parle de voir le monde pour comprendre les cultures, les mœurs et les façons de faire d’ailleurs.  J’aurais aimé visiter des pays en difficultés comme l’Égypte, la Lybie, le Yémen, Vancouver.

En Égypte, les gens sont descendus dans les rues pour manifester leur désaccord avec le chef d’État, ce qui est un bon pas vers la démocratie.   

À Vancouver, les gens sont descendu dans les rues pour manifester leur désaccord avec la défaite dans le match ultime pour la coupe Stanley, ce qui est un bon pas vers la... stupidité.

Et je ne suis aucunement en train de mettre tous les Vancouverois dans le même bateau. La preuve est ici.  Plusieurs gens ont décidé de créer des pages Facebook pour retracer les faiseux de trouble. 

Mais je ne suis pas ici pour vous résumer tous les articles qui ont déjà été publié à ce sujet.  Je suis ici pour essayer de comprendre ce qui passe par la tête des gens.  Ce n'est qu'une Coupe Stanley, c'est ben plate mais il n'y a personne qui ont perdu leur job, leur maison, leur droit de vote, leurs enfants, leurs familles.  Il n’y a pas matière à manifestation ici.

En fait si je résume ma compréhension des faits, les gens de Vancouver sont tellement fiers de leur ville qu'ils voulaient à tout prix gagner ce trophée mythique.  Par contre, devant la défaite, ces quelques gens ont soudainement développé une haine envers leur ville et ont décidé de tout brisé? Je te dis que les Bruins vont avoir compris le message.  "Don't mess with Vancouver or we'll destroy our own city"

À la limite, je ne dis pas que ce serait plus acceptable, mais j'aurais mieux compris que ces gens détruisent la ville de Boston.   Trop loin, trop cher, aussi ben détruire les premières vitrines qu'on voit.

Ce n'est pas la première émeute qui éclate face à une telle situation, on connait bien Montréal ici!  La vie, ça ne finit pas toujours comme on le souhaite.  Ce n’est pas Hollywood ici, on n’écrit pas les fin de match de hockey.

N'oubliez pas une chose.  Ces joueurs qui gravitent dans votre équipe ne viennent fort probablement pas de la ville pour laquelle ils jouent, ils ne viennent souvent même pas du même continent.  Alors on se calme la fierté un peu, on les félicite et on les remercie pour nous avoir donner un bon spectacle toute la saison.

J'ai même lu que, dans les dernières secondes du match, des partisans lançaient leurs bouteilles de bière aux écrans géants situés au centre-ville.  Une chance que la plupart des films américains finissent bien car ça couteraient cher d'écrans!