19 juillet 2011

Plainte à la ville de Gatineau sur leur manque de jugement

Comme mentionné, voici la plainte que j'ai déposé auprès de la ville de Gatineau et au Ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire. 


À qui de droit,

J’aimerais déposer une plainte concernant le manque de jugement de la ville de Gatineau en matière de protection des arbres dans les secteurs résidentiels.

L’année dernière, ma conjointe et moi avons acheté une maison sur la rue de la Frégate.  De grands arbres matures se trouvaient sur le terrain et nous les trouvions très dangereux car au moindre coup de vent, ils auraient pu tomber sur notre maison, dans la chambre de notre fille de 2 ans.  Nous avons donc demandé à l’entrepreneur de les couper lors de la construction mais il nous avise qu’il n’est pas autorisé à couper les arbres matures sur notre terrain car nous nous situons dans une zone de protection et intégration, il nous avise aussi que nous devrions communiquer avec la ville avant de couper ces arbres.

Comme il vaut mieux prévenir que guérir, nous avons appelé au 311 pour une demande de permis pour couper ces arbres et la préposée nous avise alors que les arbres sont dans une zone de protection et qu’un permis ne peut être émis pour abattre ces arbres.  Nous avons donc arrêté nos recherches en supposant que la ville ne nous obligerait pas à conserver des dangers potentiels sur notre terrain.

Au printemps de cette année, un arbre chez mon voisin a craqué sous les forces du vent et a démoli une clôture et une remise.  Plus tard, un de nos arbres ne bourgeonnait plus, donc j’ai rappelé à la ville sous crainte que cet arbre puisse tomber à tout moment et je me fais dire qu’un permis n’est pas nécessaire pour couper un arbre mort.  Nous embauchons alors un émondeur mais l’arbre a craqué sous les forces du vent avant qu’il ne puisse venir.  Heureusement, aucun dommage n’a été causé.

Dimanche, le 17 juillet, un troisième arbre de notre terrain est tombé sur la propriété de mes voisins endommageant la clôture, le patio, la toiture, les gouttières et l’épaule de mon voisin.  De plus, les plus grands de nos arbres ont commencé à déraciner et se sont inclinés de plusieurs degrés.  Si la tendance se maintient, ils pourraient s’effondrer sur une partie de notre maison incluant la chambre de notre fille.

Le soir même, j’ai appelé la ville qui a envoyé un préposé qui a soumis un rapport faisant constat de l’ampleur des dégâts et du risque de l’arbre partiellement déraciné.

Le lendemain matin, je rappelle la ville pour un suivi.  La préposée m’avise que le service des parcs devrait me rappeler pendant la journée, ce qu’ils ont fait.  L’homme m’avise alors que les arbres situés sur les propriétés privées sont la responsabilité des propriétaires.  Je lui dis alors que nous sommes au courant que ces arbres sont notre responsabilité, c’est pourquoi nous avions appelé un an plus tôt pour les faire couper mais la ville ne nous en a pas donné l’autorisation.  Il me réfère donc au service d’urbanisme pour gérer cette situation.

J’appelle donc le service d’urbanisme qui m’avise que la ville ne peut pas payer pour couper ces arbres mais qu’elle peut m’accorder une autorisation de les couper.  Je lui dis alors que j’ai appelé un an plus tôt et que ma demande a été refusée.  Il me dit qu’un an plus tôt, ces arbres n’étaient pas dangereux.  À ce que je sache, ce sont les mêmes arbres, ils ne sont pas plus dangereux cette année que l’année passée.  Il me dit alors qu’on ne peut prévoir des vents aussi exceptionnels que ceux de dimanche. Sur ce, je suis d’accord, ce qu’on peut cependant prévoir, c’est de couper ces arbres pour éviter que ces vents imprévisibles les abattent.

Je comprends que la tempête de dimanche était exceptionnelle mais ça ne peut pas être qu’une coïncidence que 3 arbres s’abattent en quelques mois sur notre terrain.  Il est clair que ces arbres n’ont jamais été sécuritaires.  Je ne conçois pas que la ville autorise ses citoyens à demeurer dans des secteurs aussi dangereux.  Il est très noble de vouloir protéger la nature et l’environnement mais selon moi, l’élément naturel le plus important à protéger, ce sont les humains.

Encore une fois, c’est l’exemple de la rue Lafrance qui se répète.  La ville émet des permis de construction sans trop faire de recherches ou d’études à savoir si les secteurs sont sécuritaires.

L’ironie dans tout ça, c’est que nous ne nous sentons pas protéger dans une zone de protection.  Si la municipalité avait bien fait son travail, elle aurait vu dès le départ que les arbres de notre secteur sont dangereux pour les individus et les propriétés du quartier.

Il est malheureusement trop tard.  J’ai tenté d’éviter des dommages en demandant l’autorisation de couper mes arbres l’an dernier et vous me l’avez refusé.  Je garderai tous les reçus des travaux qui doivent être effectué et je réclamerai un dédommagement monétaire pour couvrir les réparations des dommages causés par les dangers que le manque de jugement de la municipalité a laissé en place.

David Proulx

Pour connaître la suite, revenez lire mon blogue.  Je vais publier la réponse de la ville et celle du ministère.

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